dimanche 28 décembre 2014

Pour une vie conjugale harmonieuse

Pour une vie conjugale harmonieuse

  1. DIEU
Quelle est la place de Dieu dans notre vie ? Avons-nous le courage et l’humilité de le reconnaître comme celui qui nous a aimés les premiers ? Savons-nous que l’amour conjugal est une réponse à l’amour de Dieu (commandement) . En effet, l’intime communauté de vie et d’amour conjugal (fondée par le Créateur et structurée par ses lois) est instaurée par ses lois est instaurée par l’alliance des conjoints  c est à dire, par leur consentement mutuel irrévocable. Pour Dieu, en effet, l’alliance matrimoniale (homme+femme=consortium pour toute la vie) est ordonnée au bien des époux à la génération et à l’éducation des enfants.
Quelle est la place de la prière dans le couple ? Et les sacrements ? Et sans cesse, une relecture devant Dieu, des moments de joie, de crise et de paix. Donc, insister sur une évaluation continuelle dans la perspective d’une action de grâces et d’une amélioration de ce qui dépend de nous.


2. NOUS-DEUX  

L’amour comme engagement envers l’autre doit primer. Quelles peuvent être les caractéristiques de l’amour conjugal ? C’est un amour pleinement humain ; c’est un amour total (forme d’amitié personnelle qui se structure par le partage) ; c’est un amour exclusif qui conduit va jusqu’à la mort. C’est un amour fécond…
Comment ici, l’attention à l’autre, la compassion et d’autres ressorts fonctionnent comme dynamisme de la relation. Une dimension importante : la VERITELA VERITE… faite de sincérité et d’honnêteté

3. LES AMIS-LA FAMILLE

Comment les tenir en estime  et les intégrer à leur juste place, sans interférence, ni ingérence ? Sera-t-on à mesure de garder un espace propre au couple ? Comment les écouter sans démission de nos propres capacités réflexives…

4. LES ENFANTS

Quel est ton sens de l’éducation des enfants, dimension humaine, chrétien ? Comment les conduire tous ensemble au sens de la responsabilité et de l’excellence ?

5. LES FINANCES
Comptes personnels ? Comptes communs ? Et le régime des biens ? En avoir une idée claire et nette, puis voir le point de vue de l’autre… Dans une concession mutuelle… Se tenir le langage de la vérité…  Comment avoir le sens de la mesure, et de la juste proportion dans ce qu’on a ensemble ?

6. LES LOISIRS
Savoir se détendre ensemble. Faire attention à ce qui lui plaît et ne pas trop être critique à l’égard d’un loisir qu’on apprécie pas trop.

7. LA SEXUALITE
Le mariage unit deux personnes qui sont sensées s’aimer et par là, vivre ensemble. L’Eglise a toujours considéré l’acte sexuel comme acte d’union ; elle fait valoriser que même dans la dynamique propre de la sexualité, les partenaires doivent être attentifs l’un à l’autre pour obtenir une pleine satisfaction ; cela à condition que les partenaires s’aiment.

En parler sincèrement en distinguant, tendresse, volupté, désir… 

discernement en vue du mariage.



-          Quelle est vie de couple qui te convient.
-          L’intelligence de reconnaître celle que Dieu a choisie pour toi (est-elle déjà là ou alors, dois-tu encore attendre) et la force de l’accepter


Pour l’instant, à mon sens, le discernement, pour une éventuelle décision de se marier avec l’une ou l’autre doit intégrer, selon ton tempérament et ta structure d’esprit, les aspects suivants :

Un discernement rationnel fait de côtés positifs et négatifs que tu relis sans cesse. D’abord, pour décider, tu dois intégrer ce qui te conduit à voir en quoi tu peux vivre avec l’une plutôt qu’avec l’autre. (Au cas où il y’aurait plusieurs possibilités)  Les aspects de sa personnalité où tu es amené à rendre grâce à Dieu. Comment, à partir de ses qualités, tu peux être conduit à dire « merci » à Dieu de t’avoir donné une telle amie… Et comment ses qualités, que tu peux dénombrer t’orientent vers elle comme choix définitif. C’est vrai comme le disait un de mes cousins, « j’aime ma femme, parce que… ».

Examiner aussi, lucidement, les aspects de ton tempérament, de tes convictions, de tes faiblesses qui, mises ensemble, peuvent vous conduire à une acceptation mutuelle, et quel sens du compromis, de la mort à soi même vous avez tous les deux au point de considérer l’amour qui vous lie comme plus fort que ce qui à un moment, relève d’une incompréhension passagère, ou durable.  Insister sur les défauts qui peuvent être améliorer…
C’est ainsi que la personne qui peut remettre en question ses propres positions et peut s’excuser pour l’un ou l’autre manquement, et avoir le sens du pardon.
Le choix rationnel doit toujours être fait dans une logique où, te souvenant de la fin pour laquelle tu es créé, tu en viens donc à choisir ce qui va davantage « louer, révérer et servir Dieu » et par là, parvenir au Salut.
Les avantages à vivre ensemble sont-ils plus nombreux que ceux de reconnaître en toute vérité  que c’est impossible, et ce, pour des raisons objectives et reconnaissables par tous…



A un second niveau, beaucoup plus intérieur,

Tu peux considérer les « motions » des esprits. Ça consiste à quoi ?
A l’idée de vivre une vie de couple avec l’une ou l’autre, quels sont les sentiments qui t’habitent, ce, dans la durée, (joie, peine, tristesse, chagrin, angoisse). Et à partir de là, dans une relecture quotidienne, tu peux donc voir que tu inclines davantage vers l’une que vers l’autre. Tu peux également avoir une meilleure connaissance d’une possible vie à deux avec l’une plutôt que l’autre, par le moyen d’une alternance de la lumière faite de l’expérience des « consolations » (en arriver à louer Dieu pour celle-ci, et l’aimer en Dieu ; voir comment l’Esprit te donne quiétude en sa présence… te rendant la vie agréable) et des « désolations » (trouble, tristesse, tension, agitation,…) spirituelles avec l’une ou l’autre. Voir comment le Seigneur te comble à la présence de l’une ou l’autre. S’il y a divers choix.


samedi 20 décembre 2014

Et si nous avions tort ...

Et si nous avions tort dans notre imitation servile?

Le thème de nos échanges est l’imitation servile. Celle-ci s’observe dans les références qui semblent être les nôtres. Nous, en tant qu’africains, et africaines, n’allons nous pas finir par nous nier ? L’Occident se présente à nous comme un miroir qui nous déforme. Quelques pistes de cette déformation sont repérables dans quelques phénomènes de société.

Démarrons notre examen de conscience par le Concours de miss, il s’agit du concours de la plus belle femme... Comme en Europe, cette compétition de beauté est également organisée dans plusieurs pays d’Afrique. La question qui se pose est celle des critères choisis pour la sélection de l’heureuse élue. Manifestement, le critère de la minceur est choisi au vu du nombre de femmes couronnées par les jurys de cette compétition. Alors être mince, grande de taille, savoir sourire et savoir parler en public est la référence. Si je suis petite et joufflue ne suis je donc pas présentable? Heureusement que les gouts et les couleurs ne se discutent pas. Il serait tout de même plus intéressant de valoriser des modèles proches de la réalité et en bonne santé parce que le modèle prétendu occidental de beauté risque de créer bien des frustrations chez les filles/femmes d’Afrique. Pourquoi vote t'on pour ces modèles?

Demeurons même dans les goûts de certains qui décident de se décaper. Pourquoi changent-ils ou elles de peau ? n’est ce pas le fait d’un complexe d’infériorité reconnu et ratifié ? La peau blanche est la peau véritable. L’on s’oublie et l’on change ainsi. L’on devient « peau noire, masque blanc ». La référence en matière d’intonation de la voix chez certaines et certains est l’accent aigu pris par certains frères et sœurs d’Afrique Subsaharienne. Ils ou elles whitisent : dans quel but ? La question qui se pose est celle de savoir pourquoi Barack Obama lui parle comme un bon NEGRO, alors qu’il a eu un père kenyan et une mère blanche. Obama élevé dans un milieu blanc, a du conquérir son africanité. Qu'est ce qu'être Africain ? C'est justement prendre sens de ce contingent qu'est la naissance dans un espace et d'en faire sens pour constituer son identité. Il revient de donner et trouver les modalités expressives d'un devenir humain dans cet espace ; quelles en sont les valeurs ? Obama s'identifie à un African de par les intonations de sa voix ; il a appris à parler comme un Africain. Il nous enseigne que l'africanité est une conquête.

L'Afrique doit se ré-inventer aujourd'hui, se reconquérir. Il revient de penser l'Afrique comme un tout ; ré-inventer l'identité africaine aujourd'hui. Ce qui nous interroge une fois de plus c’est de constater qu’on nous proposait jadis la répartition des pays en critères de développements. Il y avait d’une part, les pays développés et les pays sous développés. Les pays sous développés étaient ainsi mis à la course d’une poursuite du développement occidental, prôné comme référence. Parlons développement. Les pays dit 'sous-développés' veulent être 'développés'. Ainsi ils veulent tous s'endetter au plus au point et remplacer l'homme par des ordinateurs. Comment peut-on envier des pays où la solitude règne au détriment de la joie de vivre en communauté ? Comment envier l’Occident colonisateur, car coloniser a signifié piller, détruire les cultures des autres et s’imposer par la violence. Devra-t-on accepter de copier coller des pays où si souvent, le sens du mot liberté n'est pas très loin de libertinage ? Regardons même du point de vue politique. L’Etat occidental importé a été copié coller chez nous. Nous l’avons adopté sans discernement. Et nous nous y complaisons dans ces structures étatiques qui ne sont n’arrivent pas à bien être ancrées dans nos sociétés.

 Et bien nous devrions réfléchir au chemin que nous empruntons... Faire les bons choix en évitant de reproduire les mêmes erreurs et surtout en refusant de perdre notre identité. En somme, pour défier l’aliénation servile qui nous menace, en tant que peuples d’Afrique, ne faut-il pas savoir prendre chez l'autre de quoi s'améliorer sans pour autant perdre nos valeurs ?

LE DOUTE & AFX

vendredi 19 décembre 2014

Qu’est ce qu’un cadeau ?

A ELIANE de NKOL-REAL (=Montréal) 

Décembre. Nous sommes dans l’air du temps: préparation de l'anniversaire du Père Noël. Les boutiques et les magasins font du bénéfice. Ne leur en tenons pas rigueur.  L’argent croît au rythme des cadeaux achetés en vue d’être offerts.  Quelques uns se privent, d’autres s’enrichissent ; « c’est moitié-moitié ».

Baladons nous au marché P.K.8-KONDI (de DOUALA). La bayam-salam pour aguicher le client « ajoute le cadeau » sur le bâton de manioc. C’est une forme d’excédent pour remercier l’acheteur. Rendons nous à la Félicia, après un match de foot-ball ; le gardien de buts a donné le but cadeau à l’adversaire : c’est but cadeau. Pour le comprendre en camfranglais, l’on dira, il a encaissé, « NJOH ». Écoutons même le DJ qui fait dire à la NANA : « prends-moi cadeau ». Le cadeau n’est pas un surplus ou un surcroît ; il n’est pas un pis-aller ni un superflu.  Comment résister à l’existence grégaire et comprendre pourquoi je dois faire ou non un cadeau ?

Circonstances, modalités  et intention du cadeau

La personne qui fait des cadeaux doit s’interroger sur les circonstances, (quand faire un cadeau ?) sur les motivations et les intentions ( qu'est ce qui me fait faire un cadeau, pourquoi faire un cadeau et dans quel but) sur la manière de faire un cadeau (comment ?) ; mieux, la personne s’interrogera sur la personne à qui est faite le cadeau (qui ? le destinataire) ; sans doute, faire un cadeau consiste aussi à révéler à la personne sa véritable personnalité. Dis moi comment tu offres un cadeau et je te dirai qui tu es.
Ces préalables définis, le cadeau est un jeu de la relation et dans la relation. L’initiative est donnée à l’un des deux partenaires qui décide : « je veux faire un cadeau » à mon ami, à mon compagnon, à ma compagne, à mon enfant, à mon camarade de classe, à ma fiancée, à mon collègue. Le « quand » du cadeau est son occasion. Le temps du cadeau est une occasion heureuse.  C’est en général le moment festif d’un anniversaire, d’un mariage, ou selon l’air du temps, c’est Noël. Malgré l’occasion le retour sur le jeu de la relation est intéressant. En effet, le cadeau permet de revenir sur l’intérêt porté à une personne. J’offre un cadeau parce que j’ai assez observé la ou le concerné ; je vis avec lui ou avec elle une relation filiale, paternelle, amicale ; et je sais qu’il ou elle aime telle ou telle chose ; je présuppose qu’il l’appréciera. Mais au préalable, « qui est ce je à qui je veux offrir un cadeau ? »  Quels sont ses goûts ? Quels sont ses intérêts ? Parfois, faut ramer à contre courant de ce que le tiers fait par obligation, faut peut être pas lui offrir quelque chose qui va lui rappeler son travail quotidien. C’est assez contraignant ainsi. En réalité, il est plutôt question de s’intéresser à ce qu’il ou elle aime. Est-ce qu’il aime danser ? Aime-t-il la comédie ? Aime-t-il le cinéma ? Aime-t-elle la lecture ? Aime-t-il l’écriture ? Aime-t-elle les vêtements ? Aime-t-elle les voyages ? Aime-t-il la prière?  Le Cadeau est donc de l'ordre du déplacement : du moi vers l'autre; du je vers le tu. Ce déplacement est une sortie de soi, c'est un déprise de son égoïsme et laisser parler son coeur. 
Prendre sur son soi. Pour offrir un cadeau, l’offrant prend nécessairement sur ce qu’il ou elle a et possède. De l’ordre du don, le cadeau médiatise la relation du je au tu par l’entremise d’une considération et d’une reconnaissance de l’importance de l’autre dans notre vie. Le « je » et le « tu » partagent des sentiments d’estime. 
 Je lui offre donc ce qui lui rendra content/e. Son contentement, qui est l’ intention de mon don est médiatisé par ce qu’il ou elle recevra. Le cadeau est la matérialisation d’une affection ressentie et que l’on souhaite manifester. C’est la part noble de soi que la personne veut partager à sa personne. L’autre que soi qui n’est pas soi est toutefois mis en lien avec ce que les deux sujets partagent entre eux.  C’est pourquoi, le cadeau est le signe de l’amour.
Se priver par amour pour l’autre. Quand je fais un cadeau, je me prive de ce qui me revient de droit et je l’offre à l’autre.

Le cadeau comme symbole d’amour

Le cadeau permet à deux personnes de réexaminer leur relation. Si la fondation du cadeau est le cœur qui donne et qui se donne, reconnaissons tout d’abord que le cadeau est de l’ordre d’un symbole d’amour du tiers au tiers. Sa voie barrée est de faire le cadeau par convention, par habitude et par mimétisme. On ne fait pas un cadeau parce que la société demande de le faire ; ou encore, le cadeau n’est pas fait pour imiter les autres de manière servile. On ne fait pas non plus un cadeau pour se débarrasser d’une penderie encombrante ou par superflu.

Le cadeau n’appelle pas le cadeau en retour

Si offrir un cadeau est de l’ordre de la liberté de la personne qui décide de le faire ; les partenaires n’en exigent pas pour autant une réponse équivalente au don reçu. Le cadeau n’appelle pas nécessaire le contre cadeau. C’est vrai qu’à Noël,  on parle d’échanges des cadeaux ; et si le partenaire est alors « moisi » ; s’il est « nguémé » ? Certes, il devra au moins, faire du sien pour devoir imaginer comment s’y prendre pour « faire plaisir » au tiers.

En somme, le cadeau est l’occasion d’exercer la meilleure part de soi ; c’est penser à l’autre et avoir le sens de l’autre. C’est vivre pour l’autre et s’oublier soi-même.
Est-on obligé de faire un cadeau de Noël ? Suis-je obligé de faire un cadeau de Noël ? Comment ne pas offrir des cadeaux démesurés ? Cela nous conduit nécessairement au sain discernement. Qu'est ce que le cadeau de Noël? 

AFX 

dimanche 14 décembre 2014

Éducation sexuelle ...


Dans les foyers camerounais on parle peu de sexe. Et oui, l'éducation sexuelle est faite par les profs à l'école, par internet, par la télévision connectée au monde et par les amis/camarades/cousins/frères.

Comment être sûr que son enfant à la bonne information si on laisse le soin aux autres de faire son éducation? Je pense que la solution se trouve dans notre passé : comment l'éducation de mon arrière grand mère s'est elle effectuée ?

Et bien dans le temps la jeune fille marchait beaucoup avec sa mère qui dès l'apparition des premiers changements physiques apprenaient à sa fille comment se tenir. Elle lui montrait comment gérer les changements et lui apprenait le rôle d'une femme dans un foyer. Avant de l'envoyer en mariage, la mère donnait à sa fille toutes les techniques pour bien entretenir son ménage. On s'aperçoit que l'éducation sexuelle de la fille est faite par la mère tout au long de la vie de sa fille.

Pour les garçons, il existe une initiation. Pendant cette période les jeunes garçons, qui deviendront hommes au terme de l'initiation, sont formés à assurer leur rôle. Plus tard, le père et les personnes plus âgées seront ses conseillers. Lors des soirées autour du feu, les raconteurs/griots distillent à travers leurs histoires des conseils pour la jeunesse.

Aujourd'hui tout le monde court après le temps et on oublie de discuter avec nos enfants. Ceux ci posent désormais leur question au voisin parfois aussi peu expérimenté qu'eux, ils écoutent les camarades se vanter de leurs exploits dans des récits exagérés pour captiver l'auditoire et avoir plus de côte ... Voilà, à nous de prendre les bonnes décisions et de discuter avec nos enfants, nos petits frères. N'oublions pas que nous sommes leur model, aussi à défaut d'un tête à tête on peut profiter d'un documentaire regardé en famille, d'un fait divers qui fait l'actualité, d'un forum ou d'une session de formation...

Bon courage à tous les parents et grands Frères...

Le Doute

Mon mouna est dans la ndolo: que dois-je lui dire?


Mwana na nga azo linga mwana moko…
« A go show you peper » dit le parent ;  « na go show you peper », répond l’enfant insoumis.  Entre le dépassement du parent pour cause de mauvais comportement de son enfant adolescent qui découvre le monde de la NDOLO, du BOLINGO, et l’enfant qui « yâ-mô », comment se situer ? (perspective du parent ou perspective de l’enfant ; la réponse n’est pas simple : l’enjeu pragmatique est la réussite dans la vie ou de céder aux sirènes de la NDOLO). Tels sont les termes de l’énigme. Je ne prétends pas la résoudre.
L’écart de conduite de l’adolescent/e,  ici, est une fugue limitée à quelques heures ou un jour. Tout dépend de l’ampleur de la situation.  L’étape de la puberté étant celle qui nous intéresse ici, il se peut que les deux tourtereaux aient le même âge ou alors sensiblement le même âge. Le garçon a versé assez de miel dans les oreilles et le cœur de la « petite » et elle semble s’intéresser à ce langage de la ndolo. Ou alors, la fille est manifestement séduite par ce «gars » qu’elle est prête à examiner la proposition de « comot avec lui ».  Connectés à tous les réseaux, et ayant le téléphone, ces deux citoyens du monde se jouent régulièrement des surveillances des parents. Le pot-aux-roses est découvert lorsque l’enfant rentre tard. Qu’il a toujours des Devoirs à l’école. Et le parent ne se doute de rien. Parfois, le parent peut flairer les mauvais coups.
Briser le tabou :
La sexualité en sa dimension est un tabou pour quelques parents et quelques enfants. L’éducation sexuelle est faite de silences autour de ces questions. Combien de parents de mon village ou mes pères et mères du kwat posent-ils réellement ce problème de l’évolution de l’enfant ; on se concentre sur ses cahiers, sur ses livres, et mis à part l’étape de premières règles, c’est le silence. L’enfant va se former de lui-même à l’école, auprès de camarades de classe qui eux-mêmes, n’en savent pas grand-chose. Ce que je propose, c’est la libération de la parole embastillée sous les oripeaux d’une morale rigoriste.
A défaut de parler de la sexualité avec l’enfant, la télévision s’en chargera, il grandira comme le sissongo. Et justement, il va go aux sissonghos et le parent va pleurer comme un mouna.  A force de réprimer la parole, l’enfant ira écouter les conseils d’un « grand frère  du kwat » ou d’une « grande sœur du kwat » ; il peut même descendre dans ce que l’on nomme, « le sous-kwat » ; ou alors, son confident devient son éducateur sexuel. La répression contre le concerné est là. « Méfie toi d’un tel ; c’est un mauvais garçon ; c’est une mauvaise fille ». Très souvent, le parent a raison de ce point de vue là. Quel est le camarade de classe qui te conseille de fuir la maison pour go nang chez ton joe ?
Dans la crise, dialoguer
Le flirt de l’enfant n’est pas en soi mauvais, puisqu’il vient d’une certaine écoute de l’esprit, du cœur et du corps du concerné. Est-ce que l’adolescent présente ses amis à ses parents ? Est-ce que les parents prennent le temps de « call leurs munas et de speak » ? La solution facile est souvent et d’abord la  violence physique ou psychologique. C’est là où le peper intervient. L’adolescent est bastonné, parfois, pour le cas de la fille, on coupe ses beaux cheveux ; elle vient ainsi au collège en étant « KONGOLIBON » et ses camarades vont la chambrer. L’humiliation n’est peut être pas la solution. On arrachera le téléphone ; on déconnectera l’incriminé de tous les réseaux. Punir, surveiller. A-t-on pris le temps de dialoguer ?
Conseiller par les conséquences
Un flirt n’est pas dramatique. Il suffit simplement de recadrer l’adolescent. Quel est son objectif dans la vie ? Qu’est ce qu’il ou elle poursuit ? Etre star du collège aujourd’hui et échouer demain ? Creuser sa propre tombe, en allant voler l’argent des parents pour amener sa « nga » dans les restau ou alors « bring son gars au begnétariat » ?
On y peut rien à un moment donné de la vie, on passe par ce qu’Emmanuel Kant appelle la minorité. Le parent doit parler à l’enfant à partir des conséquences possibles de ses actes. A force de penser à cet autre adolescent, quel est le rendement scolaire du concerné ou de la concernée ? Là n’est pas le seul problème ; si la relation continue, sauront-ils, s’ils passent à la phase de la « kombo » supporter toutes les conséquences en matière de grossesse ? Le gars travaille où ? Il gagne quoi ? Est-il capable de se prendre en charge ? Ne reçoit-il pas lui-même de ses parents « l’argent des beignets » ? S’il est inconscient, pourquoi venir troubler le cerveau de « l’enfant d’autrui » ? Le dehors est compliqué ; « n’as-tu pas peur du HIV ? » chante le rappeur ? NKUKUMA… La peur du HIV est « le commencement de la sagesse ».
Quand mon muna découvre la Ndolo, je ne dois pas le ou la fuir ; au contraire, je dois me rapporche de lui ou d’elle ; cette aspiration est noble, flirter ; mais qu’il mette d’abord sa tête dans ses cahiers ; quand il grandira, il pourra faire de sa vie ce qu’il ou elle souhaite. Pragmatiquement, le conseil par les conséquences est l’une des voies possibles pour SISSIA l’enfant : qu’est ce qui pourrait lui arriver ?
En tout cas, la vedette de la chanson Papa WEMBA s'est  exprimé : "SALA KEBA YO...". 

AFX

jeudi 11 décembre 2014

Le partage ...par AFX

« Partager » dans ce texte signifie « donner  avec joie et amour ». Pour explorer toutes les possibilités contenues par le « partage » et le fait de « partager », examinons quelques cas concrets où l’acte de donner et de se donner sont éclairants. Qu’est ce qu’on partage ? Pour partager faut-il avoir ? Voici une question qui pose le principe même du partage dans le don.

Je donne ce que j’ai ; je partage ce que j’ai. Cela sous entend, prendre « sa part » et la donner à une tierce personne. C’est prendre sur soi et donner à autre que soi. Pour partager, il faut avoir et vouloir et se décider de donner aux autres. Qu’est ce qu’on partage ? Du point de vue des idées et des convictions : l’on peut avoir plusieurs manières d’envisager la vie.

Un élève inscrit à l’école sait par exemple que la réussite dans ses études consiste tout d’abord à étudier qui il est. « Pour bien étudier, il faut s’étudier soi-même ». S’il ou elle possède une telle conviction, il la donne à ses amis et camarades afin que tous puissent bénéficier de son efficacité pour réussir. Toujours du point de vue scolaire, il est possible de partager les résultats de sa recherche avec ses camarades de classes. Dans la résolution d’un exposé, le travail réparti par le chef de groupe au cours d’un exposé, est fait équitablement pour le bien de tous. On se satisfera d’avoir ainsi une excellente note car nous avons partagé nos connaissances pour le résultat escompté. Au niveau supérieur, l’on peut par exemple partager sa bibliographie avec ses camarades de classe. Si l’on connaît ou se trouve un livre, il est intéressant de diffuser l’information afin que celui qui le souhaite aille le chercher. L’on peut partager son savoir-faire. Autrement dit, étant compétent dans un domaine, l’on peut donner l’occasion aux uns et aux autres de bénéficier ce que l’on sait faire : résoudre une difficulté dans le cadre de son service ; mener les affaires professionnelles avec diligence et célérité, travailler à résoudre certaines questions délicates.

L’on peut mettre ses talents au service des autres : est –ce que je sais faire la cuisine. Est-ce que j’aime ceci plutôt que cela ? Partager signifie souvent se priver et donner ce qui nous fait vivre pour le bien de l’autre. Donner coûte à la personne. Mais si l’on donne avec joie, l’on se rend compte que l’autre qui a reçu le fruit de nos largesses existe et est heureux. Partager suppose de s’associer aux uns et autres ; mettre ensemble nos intelligences et nos volontés, et nos mémoires pour résoudre une question précise. Partager consistera à collaborer avec les autres à partir de ce que nous savons et faisons. C’est se tenir les bras et les mains. Je m’associe aux autres et j’ai le sens des autres. Par le don, je m’ouvre aux autres et je suis disponible aux autres. Je me dévoue pour eux et pour elles, car nous tous, pouvons faire ensemble de grandes choses. Sous les angles des joies et des peines, le partage est le moment d’exercer son cœur être dans la solidarité. Je peux compatir aux douleurs de l’autre lorsqu’il est atteint par une situation de tristesse : perte d’un être cher, échec professionnel, échec sentimental ou familial. Celui ou celle qui éprouve ainsi ces situations limites a plus besoin de notre présence qu’un flot de mots inutiles. Il sied de bien peser ses mots et avoir l’attitude correcte dans un tel cas. Le partage qui naît de ce qu’on a et de la volonté de voir les autres heureux. C’est un sens de l’autre et de don de soi pour leur épanouissement. Et surtout, les aider à se prendre en main. L’on sentira par exemple, la nécessité de partager lors des moments de fête avec les Orphelins, etc.

« Faut jamais chercher femme dans le mois de décembre ».Méditation sur « POISSON d’AVRIL » de MAGIC SYSTEM

 « Faut jamais chercher  femme dans le mois de décembre »
Méditation sur   « POISSON d’AVRIL » de MAGIC SYSTEM[1].
Asalfo, le lead voice de Magic System et ses amis continuent la SAGA du GAOU. Du  1er GAOU, il passsent à « POISSON D’AVRIL »,  dans une musique enjouée où le comique se dispute au questionnement de l’épicurisme féminin et de la nigauderie masculine. Manifestement, le match entre « LE GAOU » et « ANTOU » continue. Renversement, la go est toujours victorieuse, car, le gaou est niata dans la chanson « poisson d’avril ». Le cri de joie de la Go qui s’exclame : « YOUPI !!!! » donne à penser. En effet, il est l’expression d’une sentence : « tu veux me barrer ? Alors, barre moi ; bon débarras, puisque je ne t’aime pas ! »
Quelle est la structure et le résumé du chant ? Quels sont les thèmes possibles à dégager de cette musique ?
1.      La structure et le résumé du chant
1.1.Quelle est la structure du chant ?
Le chant inégalement réparti  possède  cinq strophes au milieu desquelles, un double refrain intervient.
"Avion fait pas marche-à-derriere
C'est parce que ya pas retroviseur"

L’avion qui prend son envol est lancé ! il y a pas de rétroviseur dans l’avion. Comme quoi, l’irréparable ne se répare pas ; c’est terminé. Si la voiture ordinaire a un rétroviseur, qui guide son come-back, son retour en arrière, dans l’avion ce n’est pas le cas. L’avion peut-il faire demi-tour ?  Oui, mais ici, le poète est très narquois.  
yéhé elles vont me tuer oh
wawa wah elles vont m'assasiner
Le chanteur est en danger ; les femmes vont le finir. A cause d’elles, il est menacé de mort. Elles sont seulement terribles. Le vocabulaire de la mort est présent ici. L’acte de tuer est commis par la femme qui tue l’homme. C’est un véritable amusement de voir cet homme être apeuré par les GO, par les femmes. Eux qui d’habitude se prennent pour les forts, pour les puissants, les voilà qui, sont tremblants comme des poules mouillées. Qu’est ce qui provoque donc la crainte du Gaou ?

Le langage employé est entre le français parlé et le nouchi ivoirien. Reconnaissons toutefois, qu’il y a une grande dominante de la langue française.
Le chant s’intitule, « poisson d’avril ». C’est la preuve que le groupe MAGIC SYSTEM est dans le registre de compréhension de l’acte mensonger.  On se moque des conventions et on se permet de se jouer les uns des autres de vilains tours. Par épicurisme jouissif, le malin ou la maligne est stratégique.  Pour parvenir à ses fins, il lui suffit de monter des stratagèmes. C’est de cet arrière fond que se dégage les personnages qui usent de ruse et de contre ruse. Les personnages sont : « Asalfo », « Antou », « l’ami conseillé », « le conseilleur », « le gaou », « la go du Gaou ». Comment- interagissent-ils ?
1.1.1.      Retour sur la chanson 1er GAOU.
Asalfo, le lead voice, reprend le cheminement de son titre à succès. Revenons sur ce classique qui berça nos montées et descentes dans les kwat et les sous-kwat d’Afrique.
« La Go Antou « sélectionne les amants selon le seul critère du pouvoir d’achat » (Monga,  2009, 84). C’est pourquoi elle (la  Go Antou) a quitté le gaou dans sa galère ; Le Gaou partageait malgré le peu qu’il avait et conduisait sa dulcinée dans les endroits de plaisirs d’Abidjan, précisément, à la Rue Princesse. Une fois que l’argent est fini, Antou a changé de côté.  Elle change de copain. Elle s’offre au plus offrant. Or, usant de ses talents musicaux, Asalfo produit une cassette à succès. Il est devenu une star et passe à la TV. Désormais visible dans les espaces télévisuels, la go Antou revient à la charge car pour elle, « le gaou a percé » ; au Cameroun, on dit, « elle est en haut ». Manifestement, l’éclosion de ce talent a des effets sur le porte monnaie du Gaou. Elle peut revenir afin de « couper » le gaou. C’est à cet instant là que la vigilance du gaou s’éveille ; car, s’il a été nigaud un fois, s’il continue de l’être pour une deuxième fois, il sera vraisemblablement traité de « niata », preuve et manifestation d’une forme d’imbécilité récurrente. Déchoir de naïf à imbécile est la pire des erreurs pour le Gaou. La Go Antou revient sur ses pas et elle donne un discours à son ancien gaou. Elle pense ainsi le « couper » et veut se donner à lui sous la forme d’un présent « prends moi cadeau ». Elle sera désormais sa propriété. Pour montrer qu’il est devenu une personne importante, le Gaou  l’invite au restaurant et demande à la go Antou de décliner les mets qui lui viennent à l’esprit. Il la satisfera. Elle, « la go du ghetto », la galérienne, fait un saut quantitatif et qualitatif. Elle choisit «  le poulet braisé ».  Le Gaou « s’amuse ainsi de ses habitudes de consommation, qu’il assimile au souci de paraître ce qu’elle n’est pas. » Il peut donc lui promettre des plats chimériques tel que du caïman braisé ou du Kedjenou d’éléphant. « La philosophie de la table de Antou » (Monga, 85) distingue les êtres en fonction de ce qu’ils mangent ou du moins est, elle est fonction de ce que l’on ambitionne et désire d’être. Antou permet de se situer au niveau « du nihilisme de la volupté » (Monga, 86). 
Comment Asalfo passe-t-il donc de son dialogue avec Antou dans le domaine de préparation des fêtes de Noël  et par la suite de l’idylle de décembre?  Le Gaou connait les habitudes d’Antou. Il met donc son niata en garde. L’écoutera-t-il ? Il se met donc en dévoilement des risques de côtoyer Antou. Si on prend l’envol du succès musical de  « premier gaou »,  comme l’installation dans une classe des nantis, il faut se demander si les mots « tuer », « assassiner » que le chanteur met dans l’intention d’Antou sont pris dans un sens de la revanche d’Antou. Le succès du Gaou provoque-t-il la jalousie d’Antou ? Une exploration de ce thème de la réussite jalousée est intéressante dans les compréhensions des manières de vivre et de mourir dans quelques villes et villages d’Afrique.
1.2.Résumé compréhensif du chant « Poisson d’Avril »
Le Gaou est en danger. Il a chanté 1er Gaou ; Antou le guette et menace de le tuer. Or, lui, ne fait que dire la vérité sur le comportement délictueux d’Antou et d’une catégorie de femmes qui calculent le porte monnaie des hommes, ou vice versa : les gigolos calculent les porte-monnaie de leurs proies. Sa vision de la femme est peut être réductrice ; mais il convient de suivre MAGIC SYSTEM dans sa lecture critique de l’hédonisme féminin. Asalfo veut continuer de conscientiser la société, mais il se rend compte que personne ne l’écoute, surtout les gaous qui déchoient en niata. C’est pourquoi, il reprend son micro et continue de dénoncer. Il cause donc avec cet écervelé qui ne l’écoute pas. Asalfo conscientise malgré tout son pote. Il met son copain en garde de ne pas draguer les femmes pendant le mois de décembre. « Faut jamais chercher femme dans le mois de décembre » ; Ce mois là n’est pas indiqué pour aller faire des aventures et s’acoquiner ainsi dans des relations douteuses sans lendemain. Les « gos » du kwat et du sous kwat ont deux choses dans la  tête : bien célébrer les fêtes du 24 décembre et du 31 décembre. L’artiste situe à dessein son auditoire dans les réveillons. « La nuit tous les chats sont gris, en veste et sapés », chante Meiway.  On sait que ces dates là sont symboles des moments festifs où les êtres humains se réjouissent. Des réveillons sont organisés ; les bars, les circuits et les auberges,  et les gargottes ne désemplissent pas ; si l’on revient à la mélodie d’Antou, on peut donc réécouter ce qui se passe à ces dates là à la Rue Princesse. Mutatis mutandis, on peut voyager de la Rue de la Joie de Deido, au quartier Pigalle de Paris ; dans ces lieux, un monde en ébullition voit couler la bière à flots ; où ce n’est pas seulement les mains qui dansent, mais c’est l’être entier qui se liquéfie dans la danse et dans la chanson. Pour parler comme Aimé Césaire.  “Et ce ne sont pas seulement les bouches qui chantent, mais les mains, mais les pieds, mais les fesses, mais les sexes, et la créature tout entière qui se liquéfie en sons, voix et rythme.” La Go Antou veut donc être de la fête…. Pourquoi pas ? La vie est si dure qu’il faut se battre. Le problème existentiel de femme hédoniste, en décembre, Asalfo le résume parfaitement : « Comment fêter le 24 et le 31 Decembre oh ». Asalfo célèbre le fait que la Go soit très futée. Elle réussit son coup. N’est-elle pas allée manger au Sawa Novotel ? N’est-elle pas allée dans le plus grand hôtel d’Abidjan ? N’a-t-elle pas dormi avec un membre de la JET7 ivoirienne ? Elle a obtenu du gaou ce qu’elle souhaitait. Terminé.
 L’histoire ne se limite pas au mois de décembre, mois de la « danse de l’être » ; mois où l’être visite l’homme sous les tonalités affectives de la joie reçue. Par la joie, l’être visite le DASEIN (Heidegger). La Go est sortie avec le gaou pendant les fêtes, et après elle voulait le larguer. Elle voulait le quitter. Comment faire donc ? Elle n’a pas d’argument pour le quitter ; elle n’a pas de bonnes raisons. Or, le Gaou, est tellement bête qu’il sera pris à son propre piège. Le mois d’avril, est donc l’occasion de tester si la Go l’aime réellement. Le gars lui fait un poisson d’avril en lui disant que leur histoire doit s’arrêter. Voici l’occasion idoine que la Go choisit ; elle ne lâchera pas cette aubaine ; cette passe décisive du Gaou. Elle ne se paie pas de mots ; elle prend le Gaou au mot. Finalement, le gars a été trop bête ! Il est vraiment niata. On comprend pourquoi Asalfo, est pris de pitié pour ce niata. Une fois de plus, il est tombé dans l’erreur. Gaou, Yako/Assia ! On comprend mieux le « YOUPI !!!! » de la Go qui prend cette sage décision de quitter le Gaou. Malgré le fait qu’il la supplie, en lui disant, « faut pas prendre en mal », les carottes sont cuites. Le YOUPI, c’est la jubilation de la stratège qui a réussit son coup. C’est une forme de cynisme féminin devant un homme niais. « Erreur de Gawa ».
La moquerie féminine sur l’erreur du Gawa est complète. Il insiste, mais c’est décidé. Il a testé « go d’Abidjan » et il a « pris drap ».
2.      Exploration thématique du chant « Poisson d’Avril »
L’hédonisme  de la société pendant les fêtes de fin d’année
Faut-il penser qu’interpréter les fêtes de fin d’année sous la grille de l’hédonisme est-un signe de rabat-joie ? L’on constate seulement que les gens n’ont pas l’agoraphobie ; il faut voir comment les contemporains se préparent à ces fêtes là. Certains ouvrent des tirelire pour cette occasion festive. Le culte du plaisir se conjugue sous plusieurs acceptions, mais toujours par rapport à une seule qui est l’ENJAILLEMENT. Les plaisirs du mois de décembre sont ventraux et bas-ventraux. C’est un hédonisme indiscipliné qui refuse l’ascèse et voit ainsi le monde déferler vers les lieux de détente. Et l’on s’y livre de manière immodérée.  La société consomme
Les relations amoureuses intéressées : dans la chanson « Poisson d’Avril », le thème des relations amoureuses intéressées intervient. Quel est leur but ? Quelle est la stratégie mise en place pour l’amour du compte bancaire ? L’être humain ici, est aguiché et tend de toutes ses forces vers le plus ou la plus offrante. L’on se perd à aimer l’autre parce qu’il a de l’argent. Qu’il soit beau ou laid, l’amour est incolore et inodore. L’on aime par intérêt.  Mieux, on aime pour l’intérêt.
La place du conseil dans une société : Asalfo prend le temps de conseiller les gaous ; il est né dans une société où l’on parle toujours aux amis ; et on les incite à prendre conscience de leur erreurs et des dangers encourus par leurs bêtises. Le conseil est à la jonction des principes et de leur application dans la vie quotidienne. C’est vrai qu’ici, le conseil d’Asalfo et ses amis de Magic System est une mise en garde masculine contre les stratagèmes d’une femme intéressée ; mais peut-on se limiter à donner des conseils à son auditoire ? Ne faut-il pas continuer de diagnostiquer les maux des sociétés sur les plans de l’organisation. Que dire à un père qui abandonne ses enfants ? Que dire d’une mère qui démissionne de son rôle de mère parce qu’elle fait les « activités spirituelles » ?
Le registre animalier :  le chant « Poisson d’Avril » emploie plusieurs mots liés au règne animal. Ce sont sans doute des symboles à comprendre à partir de leur contexte socioculturel.
Que signifie « cabri  de janvier » : dans les insultes courantes de quelques parlers du Centre Cameroun, assimiler quelqu’un à un cabri c’est marquer sa bêtise. Est-ce la même signification chez Magic System ?
Que signifie « chameau de janvier » ? Pris chez le philosophe Nietzsche, le chameau est « la bête de somme qui porte et qui supporte ».  
Que signifie « crocodile de novembre » : une exploration à explorer à partir de la signification du rôle du crocodile dans les contes et proverbes africains. Quel est le rôle du crocodile dans la mythologie égyptienne ?
En somme, Magic System critique les manières de vivre africaines ; ici, dans « Poisson d’Avril », les thèmes évoqués viennent du constat de l’épicurisme prédateur féminin, de la nigauderie masculine : est-ce la revanche de la femme ?
https://www.youtube.com/watch?v=lzyDGXCNPq8

AFX





[1] Pour une connaissance du groupe « MAGIC SYSTEM », l’on peut se référer à l’encyclopédie, http://fr.wikipedia.org/wiki/Magic_System

lundi 8 décembre 2014

Le partage ... Welcome AFX

Depuis quelque temps vous me faites l'honneur de lire mes textes, expression de mes découvertes et des entretiens avec Moi ... Je partage cet amour pour l'écriture avec mon ami AFX ...

Nos débats et nos discussions interminables m'ont donné l'envi de lui ouvrir une fenêtre sur ce blog. Pour 2015 nous aurons donc des textes écrits à 4 mains avec 2 têtes comme le dit si bien mon ami. Cette fenêtre permettra à chacun de nous d'agrandir notre vision, de partager avec vous plus de sujets variés...

Bienvenue dans mon monde AFX...

dimanche 7 décembre 2014

Humble et sûr de soi



L'humilité est une qualité, une vertue que l'on reconnaît à une personne capable de dire que le mérite de tout ce qu'elle fait ne lui est pas uniquement due. C'est tout le contraire d'un vantard égoïste, qui veut toujours être sous les feux des projecteurs tout seul.

Une personne humble est consciente que sa vie, ses qualités, ses succès ne sont pas liés à ses seuls efforts ou choix. Aussi elle est capable de vivre avec tout le monde parce qu'elle sait qu'on peut apprendre de tout un chacun (grand, petit, malade, ...). L'humble ne se glorifiera pas de ses succès mais laissera les autres le faire. Non pas qu'il doute de lui mais parce qu'il reconnait que ce succès vient de l'ensemble de plusieurs facteurs et aussi parce qu'il est conscient d'avoir toujours quelque chose à apprendre. Il reconnaît ses limites et ses fragilités, mais ne se déprécie pas, ne se dévalorise pas. Il sait qui il est, simplement, sans illusions, ayant fait le tour de ses qualités et de ses défauts.

Ce caractère se forge généralement face aux difficiles expériences de la vie: une grave maladie, un projet réussi à la dernière minute, ... Dans ses moments où l'on se rend compte que tout seul on ne peut rien et qu'on doit se confier ou s'appuyer sur les autres.  

Je nous invite à travailler notre caractère afin d'avoir suffisamment de courage pour reconnaitre nos limites et savoir dire qu'on aurait pas réussi sans l'aide d'un proche. Laissons nos actes parler pour nous et soyons capables de présenter notre potentiel avec assurance lorsqu'il faut le faire...





Le doute