samedi 1 août 2020

Les hommes viennent de mars, les femmes viennent de venus

Merci à celui qui a trouvé cette belle synthèse. Je ne suis pas sûre d'avoir compris tout ce que ces quelques mots signifient pour leur auteur, mais je trouve qu'ils traduisent bien notre différence.

Difference, je ne suis pas sûre que se soit le mot juste. En fait, il s'agit peut être de l'ordre des priorités !? Celui de l'un n'est assurément pas celui de l'autre: que de répétitions. Tout ceci traduit bien la complexité de la situation, il me semble.

Peut on se créper le chignon pour une absence de cadeau, un appel non passé ou une marque d'attention qui ne vient pas lorsqu'on entre dans une pièce? Restons réaliste, ces femmes exagèrent, elles veulent le beurre, la bergère et son troupeau avec. Ce qui compte c'est bien les actes, on est d'accord. Si je lui demande si elle veut un pop corn et qu'elle me répond qu' elle tient à sa ligne, je comprends bien qu'elle n'en mangera pas. Pourquoi me tenir rigueur de ne pas avoir insisté ? Je la trouverai grosse et je ne le lui ai jamais dit !?... Je suis perdu.

Mais c'est simple pourtant, si je te dis que je tiens à ma ligne, je te demande en fait si tu penses que j'ai encore de la marge pour prendre un paquet de pop corn: juste ça!!...  Je pense qu'il nous faut un traducteur, pourquoi tous ces concepteurs de gadgets ne nous ont pas encore proposé une application qui permette aux hommes et aux femmes de se comprendre ? Les auteurs pourraient nous écrire un dictionnaire, même si j'ai bien peur qu'il soit trop lourd à transporter avec soi quotidiennement.

Après tout, si les autres n'en sont pas morts, nous survivront. Peut être qu'à force de jouer nous finiront par accorder nos violons ou à intégrer l'orchestre adéquat.


                                                     Le doute

mardi 14 avril 2020

L'écoute


Selon le dictionnaire Larousse, écouter une personne c'est prêter attention à ce que celle-ci dit dans le but de l'entendre et de la comprendre. Il s'agit également de mettre en œuvre ou prendre en considération ce que l'autre a partagé avec nous.

Écouter commence ainsi par se taire, c'est-à-dire arrêter de parler soi-même, s'oublier pour recevoir les mots de l'autre. Puisqu'il s'agit également de comprendre, l'écoute va continuer avec une reformulation en nos propres termes, pour que l'autre confirme la conformité entre le message reçu et celui transmis.

Le problème, c’est que l’écoute, on n’en parle pas, on ne l’enseigne pas. Malheureusement, ce manque d’écoute génère de la solitude : les gens n’osent pas se confier car en face, ils ne trouvent pas de récepteurs de qualité. 

Entre ce que l’on dit, ce que l’on croit avoir dit, ce que l’autre entend et ce que l’autre comprend, il y aurait 80% de déperdition du sens du message. 

Pour autant faut-il se taire ? Hélas non, car on évolue au sein d'une communauté et il est important d'interagir avec les autres pour partager ses points de vues, ses observations, donner sa contribution, ... Etc

Il faut donc apprendre à entendre ce que l'autre dit en dehors de son prisme interne qui est composé de toutes les expériences vécues. Accepter que l'autre dans son unicité transmette des choses qui dans son monde à lui sont logiques, plausibles, l'expression de la ''vérité vraie''... 

Ne pas réagir pour contredire ou juger est hélas bien difficile, mais il est important de surmonter cela pour comprendre et être compris par les autres. Trouver une personne qui écoute, c'est trouver un être capable de nous permettre de nous regarder sainement dans le miroir, de nous aider à grandir.



NAPOLÉON IER (Ajaccio 1769-Sainte-Hélène 1821) - Empereur des Français
Sachez écouter, et soyez sûr que le silence produit souvent le même effet que la science.
Instructions pour le prince Eugène, 7 juin 1805




Le doute

dimanche 12 janvier 2020

Les relations

Les relations humaines ont ceci de magique qu'elles ne peuvent pas se contrôler, qu'on ne peut les contrôler.

Toute chose naît assurément d'un intérêt mais le début de celle-ci ne définit pas son déroulé. Un regard, une parole, un moment partagé ou échangé peut être l'étincelle à l'origine d'un incendie dévastateur. Comme le feu, on sait comment l'allumer, on a conscience de la chaleur qui se dégage mais on ne sait jamais comment on l'éteindra.

Est-ce pour autant qu'il faut se laisser brûler en s'engageant sur des chemins identifiés comme dangereux? Je veux parler ici des relations à sens unique. Je m'engage et l'autre pas ou peu. Dans un monde où la solitude fait peur tant il est bruyant, certain refuse de rester seul et préfère avoir '' un regulier'',''un sapeur pompier'',''une tondeuse''. Tous ces mots pour parler d' une personne qui se charge d'aider à assouvir nos besoins hormonaux, dans un simulacre de relation où on sait exactement que seul l'activité physique ''litique''  est l'interrupteur qui permet de lier les deux êtres.

Le coït, qu'il soit interrompu ou non, est une rencontre avec l'autre au cours de laquelle se crée un lien entre des personnes qui se désirent. Il s'agit bien sûr également d'une découverte des corps puisqu' il est question de sensation, de toucher, de peau. Souhaite t'on partager ce moment avec la terre entière ? Cet échange peut susciter plus d'attachement que celui de répondre à un besoin physique, c'est à ce moment là que la flamme allumée par une rencontre commence à brûler l'un des partenaires.

Si la réciproque n'est pas vrai, hélas l'implication de chacun perd son équilibre et pour la personne amoureuse, la situation peut se transformer en supplice: que faire ? Il n'y a assurément pas une seule réponse, nous pourrions en débattre toute l'année 2020, que nous ne trouverions peut être pas de compromis.

J'ai tendance à croire que si le lien qui retient les Hommes entre eux n'est pas uniquement physique, il faut peut-être se concentrer sur les autres éléments qui le compose. La confiance, l'écoute active, le partage d'activités communes, les actes qui prouvent l'attachement à l'autre peuvent être valorisés. Prendre le temps de construire, de se comprendre pour vibrer à l'unisson peut être une option intéressante. D'autant plus qu'il n'existe pas de ''savoir-faire'' sexuel, de normes permettant de s' assurer d'avoir une ''bonne relation sexuelle'' à tous les coups. Le plaisir s'apprend, se découvre, s'enrichit à chaque rencontre et cela prend du temps, est propre à chacun !

Vous me demanderez que faire ''de nos besoins physiologiques''? Pourquoi ne pas utiliser cette source comme une réserve d' énergie pour entreprendre encore plus de choses ? On pourrait même se donner les moyens d'être suffisamment occupé pour ne pas trop y penser. Peut-être suis je idéaliste mais je pense que si l'on veut le meilleur pour ceux qui nous sont proches, on doit commencer par soi-même. Soyons patient, semons des graines et nous profiterons assurément des fruits de notre travail.

Le doute
Ravi de vous retrouver en 2020 !! 

lundi 17 juillet 2017

Don de sang ... Don de soi !!

La première fois que j'ai entendu parlé du don de sang c'était il y'a plus de 20 ans. Ma mère venait de rentrer de l'hôpital avec une carte de donneur bénévole. Elle venait de donner son sang pour venir en aide à un cousin dont l'état de santé nécessitait plusieurs transfusions sanguines. Pour en bénéficier, il fallait en plus de la somme d'argent demandée, amener trois personnes qui devaient faire un don de sang volontaire.

Quelques mois plus tard, j'entendis encore parler du don de sang lors d'un cours de sciences. Je me dis alors qu'une fois plus grande je donnerai mon sang bénévolement. Sauf que j'étais une jeune adolescente avec pleins d'autres sujets qui bouillonnaient dans sa tête (les garçons, mon avenir professionnel, ...): j'ai donc oublié mon engagement.

Seulement quelqu'un semblait veiller sur ce serment. Pendant mes études universitaires, il nous a été demandé d'organiser une action sociale pour notre communauté. Avec mon groupe on s'est demandé comment s'engager pour la société et l'un de nous a proposé d'organiser une collecte de sang au sein de l'Université pour un hôpital de la place: mais c'est quoi le don de sang? Réussirons nous à l'organiser?

Malgré toutes ses interrogations, j'étais ravie: j'allais enfin pouvoir respecter ma promesse. Nous avons réussit à organiser cette action avec l'aide du corps médical d'une banque de sang de la ville. Ils étaient ravis que des jeunes veuillent ainsi sauver des vies en aidant à remplir les banques de sang qui sont malheureusement vides. Le nombre de personnes en attente dans leurs locaux le montrent bien.

Donner permet de sauver une vie. Lorsque nous sommes dans l'urgence, on a pas le temps d'attendre un membre de la famille compatible dont les tests sanguins montrent qu'il n'a aucune infection qui pourrait dégrader notre santé. Il nous faut du sang en préparation d'une opération délicate mais également dans le cas où la situation se dégrade alors qu'on est sur le billard.

Donner permet de sauver sa vie et celles des siens. En étant donneur bénévole, on dispose d'une carte qui nous rend prioritaire en cas de besoin. Tout le monde ne peut hélas pas donné, ce qui réduit le nombre de personnes pouvant aider les autres. Sachant qu'on ne peut donner que si soi même on est en santé, devenir donneur s'est s'engager à éviter tous les gestes dangereux pour notre santé, c'est prendre soin de soi: pas de drogues, pas de relations sexuelles non protégées, pas de tatouages... Le grand plus, en étant donneur bénévole on se fait faire des examens médicaux gratuitement, ce qui n'est pas négligeable au vue des prix en laboratoire.

Depuis ce premier don, je continue de veiller au respect de mon engagement. Je veille à respecter les conditions qui me permettent de faire un don de qualité. Je ne parle pas, j'agis. Je fais don d'une partie de moi pour permettre aux médecins d'avoir tous les outils pour sauver des vies, je contribue à améliorer la qualité du système sanitaire de mon pays !!

Je vous invite tous à vous rapprocher de la banque de sang de l'hôpital public le plus proche de vous. N'hésitez pas, dès que vous dîtes que c'est pour un don bénévole, l'accueil est des plus chaleureux. Vous avez droit à un plateau repas à la fin, si vous ne le faites pas pour les autres, faites le pour votre estomac 😋

                   

                                    A très bientôt, Le Doute.

samedi 15 juillet 2017

Éducation d'un enfant

Qu'est ce que éduquer un enfant?

Pour moi c'est lui donner les bases pour qu'il sache prendre les bonnes décisions et vivre dans notre société sans perdre ses valeurs. Comment réussir cette lourde mission parentale?

Je pense que personne ne détient la recette miracle. Tous les parents s'appuient sur leur vécu et les retours d'expérience partagé par d'autres parents. Ils utiliseront assurément les techniques qui marchent et ont fait leur preuve. Quelle(s) technique(s] semble(nt) être la bonne par exemple?

Nous vivons au sein d'une communauté faites de règles qui permettent de vivre ensemble en toute harmonie. Il est donc important d'apprendre aux enfants qu'il existe des règles et qu'il faut les respecter. Le parent ne va pas céder à tous les désirs de son enfant, il va lui apprendre à respecter les règles et les engagements pris. Notre monde est aujourd'hui beaucoup plus connecté grâce à la fibre optique et nous passons par conséquent beaucoup plus de temps devant nos écrans. Les scientifiques conseillent aux parents d'éloigner les enfants de moins de trois ans des écrans pour le bon développement de leur cerveau. Cette astuce est assurément difficile à mettre en œuvre puisqu'elle demande aux parents de réduire leur temps d'utilisation des écrans. Éduquer un enfant c'est lui faire faire ce que l'on fait: il faut donc faire attention à montrer le bon exemple lorsqu'on est parent. Les parents sont-ils les seuls responsables de l'éducation de leur enfant?

On vit en communauté, les autres ont donc également une influence sur l'enfant. C'est pour cela qu'il faut faire le point sur les découvertes que ce dernier a fait, afin de s'assurer qu'il ne conserve que les choses avec lesquelles nous sommes en accord. C'est une belle aventure l'éducation d'un enfant, comment savoir si on a réussi ?

Je pense que c'est à chaque parent de définir ses critères: la politesse, la réussite scolaire, les commentaires des proches, ... Etc

Voilà ce que je souhaitais partager avec vous. Pensez à me laisser vos avis en commentaire s'il vous plait.


                                                          Le doute

jeudi 28 juillet 2016

Ce n'est pas la destination qui compte, mais le voyage ...

C'était peut être trop tôt, il a fallu du temps pour réaliser.
C'était beau, mais les belles fleurs fanent lorsqu'on ne les entretiens pas.
C'était magnifique, pleins de rebondissements rocambolesques.
C'était étincelant, comme les étoiles dans le ciel.
C'était peut être trop tôt, mais l'espoir a été nourrit, ravivé...

C'était douloureux, toutefois c'était une piqûre de rappel.
C'était bien, oui sa peut l'être, oui cela le sera encore.
C'était fou, je m'en suis enivrée et tout m'est revenu.
C'était formidable et cela m'a rappelé pour quoi, mieux pour qui, il faut l'entretenir.
C'était merveilleux et avec toi se sera toujours le cas quelque soit la saison.

C'était peut être trop ... Mais le voyage fut magnifique ... On ne vera peut être pas la destination ... Mais le chemin se transforme en autoroute: le voyage sera inoubliable !!


Le doute

jeudi 21 juillet 2016

Un jour ma vue a changé ...

C'était une belle journée et ce changement avait déjà démarré quelques temps auparavant ... J'apprehendais ce jour là comme un élève attendant ses résultats du baccalauréat: notre premiere rencontre s'est pourtant très bien déroulée.

Elle était beaucoup moins mouvementée que l'on aurait pu le croire, mais elle était pleine de surprises dépassant l'imagination. Ce jour là j'ai dit MERCI à toutes les personnes qui m'ont écoutées/encadrées, qui ont croisé mon/notre chemin tout simplement.

Tu n'es pas arrivé comme je l'imaginais, tu ne ressemblais pas aux projections de mon imagination mais tu as posé sur moi tes yeux et j'ai su que je ne verrais plus les choses de la même façon. Et oui, désormais l'ordre des choses a été bouleversé, je pense à toi en permanence, je veux partager chaque seconde avec toi.


Hélas se n'est pas toujours possible. Il m'est difficile d'être omniprésente, je dois te laisser de l'espace. Je dois faire de la place pour les autres aussi. Se n'est pas toujours évident à accepter mais je n'ai pas le choix: je dois te partager. J'apprends ainsi à vivre ces valeurs que sont l'humilité et la charité. Un apprentissage bien difficile, mais ma vue à changer, je dois m'adapter.

Je plane comme dirait un drogué et ceci à cause ou grâce à toi. Mes yeux se remplissent d'étoiles qui brillent de mille feux à chaque fois qu'ils croisent les tiens. Je perds mes mots, je change mes résolutions ... Ma vue a changé !!

Je doute toujours, mais je sais qu'avec toi à mes côtés, main dans la main, nous y arriverons...


Le doute

mercredi 23 mars 2016

Amour ...

J'écris ces mots en te regardant, toi qui est une partie de moi ... Tu es la meilleure partie assurément. En effet il a fallu que je fasse don d'une partie de moi pour pouvoir te rencontrer et il faut encore que je donne du mien pour continuer de te faire sourire.

Je te regarde et j'oublie Tout ... Oui Tout, ma fatigue, ma colère, mes craintes ... Je te regardes et tu souris ... Oui tu souris, de se sourire parfois malicieux mais bien souvent innocent, juste pour me dire ton bonheur.

Je suis la plus heureuse sur terre, j'ai la grâce d'être l'unique personne qui te comprenne avant même que tu ne t'exprime. Mais s'est également beaucoup de responsabilité que de devoir te tenir la main au quotidien. Je dois être à la hauteur, je le serais ... Oui, parce qu' avec toi je me sens invincible, parce que notre grand papa la haut a permis que l'on se rencontre.

Je te regarde et je souris ... Je te regarde et je ris aux éclats ... Je te regarde et je me demande pourquoi ne nous sommes nous pas rencontrés plus tôt 😏

Je te dédie ses quelques mots KK ...


Le doute 😍

dimanche 20 mars 2016

Faut-il se passer de l’État ou lui rappeler son rôle ?
La perception de l’État qui est ici en question est son rôle administratif. C’est une contestation de la fameuse phrase « l’État, c’est moi ». Celle-ci concentre les décisions politiques dans la sphère des gens qui dirigent et qui négligent les conditions concrètes de vie des gens d’en bas. C’est le propre de l’absolutisme et des pouvoirs dictatoriaux.
Face à cette concentration du pouvoir où les gens d’en haut fabriquent la misère (manque des soins primaires de santé, manque d’école de qualité, manque de routes, etc) que faire ?
 La première attitude observée est celle-ci : à un moment donné, il ne faudrait même pas attendre grand-chose de l’État quand il démissionne de son rôle d’organiser la cité. Il devrait se limiter à son rôle de protection des citoyens et de garantie des libertés. L’État, en ces personnes médiocres qui s’accaparent le pouvoir est également négligé, insulté, parce qu’en fait, il est un instrument de nuisance.
Pour le reste, à savoir, la prise en main des membres de la communauté, elle devrait être de leur propre chef  en développant leurs propres initiatives. Ainsi fonctionnent les gens dans les États où le citoyen n’est pas considéré et où le minimum ne leur est pas donné en termes d’infrastructures. 
Moins de présence de "l’État administratif" permet aux membres d’une communauté d’exister de par leur propre initiative. L’État de droit devrait travailler à sa propre réforme tant que continuent ces situations d’inégalités et de privations. Telles sont les difficultés qu’affrontent la communauté des citoyens qui sont déconsidérés. 
Les citoyens ont le droit d’exiger de l’État qu’il rende des comptes. Qu’il leur explique comment est utilisé l’argent des taxes ; l’argent des impôts, les ressources qui génèrent l’argent qui appartiennent à tous. Quand on paie les impôts, on doit savoir à quoi, ça sert et comment ils sont employés.

François-Xavier Akono. 

mercredi 30 décembre 2015

Je suis enceinte ...

Waoooh quelle nouvelle !!
"Mes félicitations ..." , "Es tu sûre?", "Hâte de savoir s'il s'agit d'une fille ou d'un garçon...", "Tu seras maman ... Êtes vous prêts pour être parents?"

Que la nouvelle soit attendue depuis un moment ou qu'il s'agisse d'un événement pas très bien planifié, la confirmation et l'annonce de celle-ci sont toujours pleines d'émotions et s'accompagnent de nombreuses interrogations... Pour la femme s'est le début d'un changement radical de comportement, d'attitude.

En effet, elle est désormais consciente de devoir prendre soin de deux personnes au quotidien, de devoir faire des choix qui engagent une vie (ne plus boire d'alcool, ne plus fumer, changer d'activité physique pour éviter un avortement involontaire, ...). Sa vision de l'extérieur change, elle prend conscience des dangers qui guettent cette nouvelle partie d'elle dont elle est responsable: la fibre maternelle et son instinct se développent. Elle a peur, peur de ne pas pouvoir aller jusqu'au bout de la première partie du voyage, de ne pas être à la hauteur du rôle de maman, de prendre les mauvaises décisions: on ne parle plus de moi mais désormais de nous ...

La femme enceinte découvre également que son corps ne lui appartient plus. En plus de ne pas pouvoir maîtriser les changements physiques à venir, elle doit désormais faire don de celui-ci à la science. En effet, au fil des visites prénatales et des examens, elle doit bien souvent exposer cette partie de son anatomie tant protégée, dont l'accès a bien souvent été l'objet de conquêtes assidues et parfois infructueuses de la gente masculine.

Entre changements silencieux mais attendus (les formes qui s'arrondissent), douloureux (crampe nocturne, contraction, remontées gastriques, ...) Ou non (important besoin de dormir, augmentation de l'appétit,...), il y'a les hormones à gérer... Elle peut désormais vivre une série d'émotions variées en une fraction de seconde et de manière incontrôlée. Son entourage en est le témoin silencieux et involontaire, qui doit désormais gérer entre autre, sauts d'humeur et indécision.

La femme enceinte en Afrique est choyée. Elle fait l'objet d'attentions de la part des siens mais également de celui de nombreux inconnus rencontrés au quotidien. La société la sait fragile et lui manifeste son soutien dans toutes les situations, sa reconnaissance pour le sacrifice consenti afin de donner à la collectivité une nouvelle ressource humaine...

Je suis enceinte ... Je vais participer au mystère de la vie ... Je ne suis plus seule ...



Le doute