Faut-il se passer de l’État ou lui rappeler son rôle ?
La perception de l’État qui est ici en question est
son rôle administratif. C’est une contestation de la fameuse phrase « l’État,
c’est moi ». Celle-ci concentre les décisions politiques dans la sphère
des gens qui dirigent et qui négligent les conditions concrètes de vie des gens
d’en bas. C’est le propre de l’absolutisme et des pouvoirs dictatoriaux.
Face à cette concentration du pouvoir où les gens d’en
haut fabriquent la misère (manque des soins primaires de santé, manque d’école
de qualité, manque de routes, etc) que faire ?
La première
attitude observée est celle-ci : à un moment donné, il ne faudrait même
pas attendre grand-chose de l’État quand il démissionne de son rôle d’organiser
la cité. Il devrait se limiter à son rôle de protection des citoyens et de
garantie des libertés. L’État, en ces personnes médiocres qui s’accaparent le
pouvoir est également négligé, insulté, parce qu’en fait, il est un instrument
de nuisance.
Pour le reste, à savoir, la prise en main des membres
de la communauté, elle devrait être de leur propre chef en développant leurs propres initiatives.
Ainsi fonctionnent les gens dans les États où le citoyen n’est pas considéré et
où le minimum ne leur est pas donné en termes d’infrastructures.
Moins de présence de "l’État administratif" permet aux
membres d’une communauté d’exister de par leur propre initiative. L’État de
droit devrait travailler à sa propre réforme tant que continuent ces situations
d’inégalités et de privations. Telles sont les difficultés qu’affrontent la
communauté des citoyens qui sont déconsidérés.
Les citoyens ont le droit d’exiger de l’État qu’il
rende des comptes. Qu’il leur explique comment est utilisé l’argent des taxes ;
l’argent des impôts, les ressources qui génèrent l’argent qui appartiennent à
tous. Quand on paie les impôts, on doit savoir à quoi, ça sert et comment ils
sont employés.
François-Xavier Akono.
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