Altitude : comme refus de néant d’être.
Prendre de l’altitude demande un effort de dépassement de soi dans des
attitudes qui rabaissent ou abaissent. L’altitude est ainsi une victoire contre
ses propres penchants négatifs et une résonance avec les hauteurs qui sont à
chercher et un horizon que l’on n’atteindra peut être pas. La marche vers le
sommet de la montagne est ainsi orientée à la fois par le but recherché, la
démarche et les marches à franchir. La démarche vers l’altitude de l’esprit
requiert à la fois, de se poser et se reposer de temps à autres. Le cœur qui n’est
pas en reste bat dans le corps et lui donne de la motivation pour atteindre l’objectif
fixé par soi-même. La démarche vers l’altitude associe l’effort du fort contre
lui-même. Sa manière de marcher dépend de son état intérieur ; si marcher
vers les hauteurs impose une ascèse ; c’est en fonction du but poursuivi. Le
corps s’efforce de tenir le bon rythme et la bonne cadence vers cette
ascension. Endolori ou endommagé par l’élan vers l’altitude, il y a de quoi se
reposer, se questionner sur ce qui a fait trébucher ou détourné de l’objectif
premier : réussir à atteindre les sommets. La marche vers les sommets
impose donc une discipline personnelle faite d’endurance dans l’élan vers le
but. Cette endurance résulte d’une véritable méditation sur le but.
C’est ainsi qu’à l’effort physique est précédé l’effort mental. Celui-ci
qui cherche à atteindre les sommets s’entraîne constamment à se fixer un but. Lequel ?
Une fois déterminé le but qui est l’altitude, le port altier de l’âme se
construit tout autour de la détermination. Etre déterminé s’impose de se donner
du courage dans la marche vers les hauteurs. Cette conquête sur la paresse est
une quête qui dynamise l’effort et incite à un déploiement personnel vers ce
qui nous élèvera. Le but est toujours présent dans l’horizon et dans le cœur de
celui ou celle qui veut marcher vers l’altitude.
La quête de l’altitude est un dépassement de sa propre limite et une
volonté de se former l’esprit dans l’intention de réussir à atteindre le sommet
de la montagne. C’est un travail sur soi afin dépasser ses propres imperfections ;
et ainsi, désirer ardemment de se mettre en raison. La quête de l’altitude est
un sursaut d’énergie contre ce qui m’anéantit, anéantit l’autre ; c’est un
refus du néant d’être.
La quête de l’altitude est une montée par le biais des pensées
positives. Cela se déroule dans l’optique d’une transmission des « trésors
d’humanisme » ; Chacun peut l’effectuer dans son quotidien ;
cette quête peut paraître insensée mais elle n’est qu’une modeste participation
aux éléments constructifs pour le vivre-ensemble ; à la maison, au boulot,
dans l’espace commun.
AFX